Quentin Mauxion – Gestionnaire de patrimoine

Comment améliorer le montant de sa retraite ?

Quelles sont les différentes stratégies à mettre en place pour optimiser le montant de sa retraite ?

Qui est concerné et quels sont les enjeux ?

Optimiser votre future retraite consiste à anticiper la fin de votre activité professionnelle afin de jouir d’un niveau de vie satisfaisant, à défaut d’équivalent, une fois à la retraite. 

Si cette optimisation a pour principal objectif d’augmenter le montant de vos pensions et rentes versées à compter de votre départ à la retraite, elle a aussi vocation à permettre aux personnes souhaitant aménager leur fin de carrière, de bénéficier de mécanismes de transition « emploi-retraite« .

Nous sommes tous concernés par la retraite, mais 2 catégories se distinguent particulièrement :

  • les jeunes actifs, pour qui l’évolution des systèmes de retraite est incertaine, 
  • les actifs proches de la retraite, qui souhaitent faire le point et qui s’interrogent sur les différentes solutions leur permettant d’organiser au mieux leur fin de carrière.
 

A noter que la diminution de vos revenus sera d’autant plus importante si vous ne remplissez pas les conditions du taux plein ou/et que vous n’avez pas validé suffisamment de trimestres au cours de votre carrière. 

Le taux de votre retraite sera alors diminué d’un coefficient de minoration, égal à 1,25 % par trimestre manquant. Il faut donc étudier attentivement votre situation pour envisager des solutions permettant de pallier cette diminution de revenus, particulièrement si vous avez connu des carrières « hachées » avec  des périodes de chômage, d’inaptitude, etc… qui auront un impact négatif sur le montant de votre future retraite. 

Pour couronner le tout, au fil des réformes des retraites, les règles encadrant le système par répartition n’ont cessé de se durcir : 

  • Augmentation progressive de la durée d’assurance requise pour liquider sa retraite à taux plein, qui s’élève désormais à 172 trimestres pour tous les assurés nés à partir de 1965 ;
  • Relèvement de l’âge de départ à la retraite qui, en 2023, a basculé de 62 à 64 ans pour tous les assurés nés à partir de 1968 ;
  • Augmentation généralisée des cotisations et sous-indexation des pensions de retraite ;
  • Suppression de certains régimes spéciaux.

 

Dans un contexte de vieillissement croissant de la population et d’allongement de l’espérance de vie, de plus en plus d’actifs sont contraints ou envisagent de travailler plus longtemps tout en percevant leur pension de retraite, mais ne savent pas réellement quel mécanisme choisir. 

Les principales questions posées par cette problématique (comment optimiser ma retraite ?)  peuvent être résumées comme suit :

  • Comment augmenter le montant de ma future pension de retraite ?
  • Comment ne pas subir de baisse de mes droits à retraite en cas de cessation d’activité prématurée ?
  • Comment me constituer des revenus complémentaires pour ma retraite ?
  • Pour quel dispositif opter si je souhaite continuer à travailler une fois à la retraite ?

Quelles sont donc les solutions ?

Optimiser sa retraite est donc un enjeu essentiel pour garantir un niveau de vie confortable une fois l’activité professionnelle terminée. Dans un contexte de réformes successives, de vieillissement de la population et d’allongement de la durée de vie, il est primordial de mettre en place des stratégies efficaces pour augmenter le montant de sa pension et anticiper les baisses de revenus, et ce, le plus tôt possible.

Voici plusieurs stratégies clés pour optimiser sa retraite.

1. Allonger sa durée d’activité professionnelle

L’une des manières les plus simples et directes  pour augmenter sa pension de retraite est de prolonger son activité professionnelle. En effet, continuer à travailler au-delà de l’âge légal de départ à la retraite permet non seulement d’accumuler des trimestres supplémentaires, mais aussi de bénéficier d’une majoration de la pension grâce au dispositif de surcote.

Pour chaque trimestre travaillé au-delà du taux plein, le montant de la retraite peut être augmenté, ce qui représente un avantage pour ceux qui souhaitent repousser leur départ en retraite. 

Cette stratégie s’avère particulièrement intéressante pour les individus en bonne santé et capables de prolonger leur carrière.

2. Optimiser les dispositifs d’épargne retraite

Il existe divers dispositifs d’épargne retraite en France qui permettent de se constituer un capital ou une rente en complément de la pension de base. Parmi eux :

  • Plan d’Épargne Retraite (PER) : Ce dispositif est accessible à tous les individus et permet d’épargner de façon régulière pour la retraite. Il offre une déduction fiscale des versements effectués, rendant ainsi le dispositif très intéressant d’un point de vue fiscal. Au moment de la retraite, le capital accumulé peut être perçu sous forme de rente viagère ou en capital, offrant une flexibilité intéressante.

  • Assurance-vie : Bien qu’elle ne soit pas spécifiquement dédiée à la retraite, l’assurance-vie est un outil d’épargne formidable et très prisé en France. Elle permet de se constituer un capital tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse après huit ans de détention. L’assurance-vie peut être utilisée pour percevoir des compléments de revenus à la retraite grâce à des rachats partiels.

  • Le PERP, le PREFON et La loi Madelin (pour les travailleurs non-salariés) : Les anciens produits comme le PERP, le PREFON ou le contrat Madelin restent utiles pour ceux qui en disposent déjà, bien que le PER soit venu simplifier et unifier ces dispositifs d’épargne retraite.

Ces dispositifs permettent de compenser une éventuelle baisse de revenus au moment de la retraite et d’anticiper les besoins financiers futurs.

3. Utiliser des dispositifs de transition emploi-retraite

Les dispositifs de transition entre l’activité professionnelle et la retraite permettent de réduire progressivement son temps de travail tout en percevant une partie de sa pension. Ils sont particulièrement adaptés pour ceux qui souhaitent continuer à travailler tout en commençant à percevoir leur retraite.

 Parmi ces dispositifs :

  • Le cumul emploi-retraite : Ce mécanisme permet de percevoir sa pension de retraite tout en continuant à travailler, ce qui est une solution intéressante pour ceux qui souhaitent conserver une activité sans renoncer à leur retraite. Il peut être total ou partiel selon les revenus.

  • La retraite progressive : Ce dispositif permet de diminuer son temps de travail à partir de 60 ans tout en touchant une fraction de sa pension de retraite. Cela offre une transition en douceur vers la cessation totale d’activité, avec l’avantage de continuer à cumuler des droits à la retraite pendant cette période.

Ces solutions offrent une flexibilité précieuse et permettent aux futurs retraités de maintenir un revenu supplémentaire tout en réduisant progressivement leur activité professionnelle.

4. VERIFIER et COMPLETER vos droits à la retraite

Il est essentiel de faire régulièrement un bilan précis de ses droits pour s’assurer de la véracité des informations et de connaître le nombre de trimestres/points cotisés.

Les périodes de chômage, de maladie, ou de travail à temps partiel peuvent avoir un impact sur le calcul de la retraite, il est donc virement recommandé de vérifier régulièrement son relevé de carrière auprès des caisses de retraite afin d’identifier les éventuelles lacunes.

  • Le rachat de trimestre : Si le nombre de trimestres validés est insuffisant, il est possible de racheter des trimestres pour compenser les périodes d’études supérieures ou les années incomplètes. Bien que cette option soit coûteuse, elle peut s’avérer rentable pour ceux qui souhaitent partir à la retraite plus tôt sans subir de décote. A noter qu’il n’est cependant pas possible d’acheter des trimestres pour bénéficier d’une surcote.

  • Demander une validation des périodes non cotisées : Certaines périodes, comme le service militaire ou le congé parental, peuvent être validées sans cotisation, et il est crucial d’en faire la demande pour bénéficier de tous les trimestres possibles. Attention, les administrations font beaucoup, beaucoup d’erreurs…

 

5. Investir dans l’immobilier locatif

L’investissement immobilier est une stratégie prisée pour sécuriser des revenus complémentaires à la retraite.

En investissant dans des biens locatifs, il est possible de percevoir des loyers réguliers qui viendront compléter la pension de retraite.

Il existe plusieurs dispositifs fiscaux, permettant à la fois d’investir pour son avenir tout en bénéficiant d’avantages fiscaux non négligeables dans une phase de vie où le principal but est de se constituer un patrimoine tout en limitant le frottement fiscal, comme le dispositif Pinel, Monument Historique, le Déficit Foncier ou la location meublée (LMNP : Loueur en Meublé Non Professionnel).

Pour les plus petits budgets, il existe des SCPI Fiscales permettant de réaliser certaines de ces opérations avec des plus petites sommes, mais attention à bien comprendre le mécanisme car à la revente, il ne faut guère s’attendre à toucher une plus-value…

À la retraite, le bien peut être vendu pour récupérer un capital, ou le conserver pour toucher des revenus réguliers et ainsi le transmettre à ses héritiers avec une stratégie patrimoniale claire et anticipée avec son conseiller en Gestion de Patrimoine.

Attention à bien vérifier la fiscalité sur la plus-value immobilière.

 

6. Diversifier les investissements financiers et les enveloppes (PEA, Assurance vie, PER)

La diversification des investissements permet de se constituer un capital en complément des régimes de retraite classiques.

En fonction de son profil de risque, le futur retraité peut envisager des placements dans :

  • Actions : Bien que risquées, les actions offrent des perspectives de rendement très intéressantes sur le long terme. Un portefeuille d’actions bien diversifié peut ainsi générer des dividendes, qui constitueront un revenu complémentaire à la retraite.

  • Obligations : Moins risquées que les actions, les obligations offrent des rendements réguliers et sécurisés. Elles constituent une source de revenus stable et complémentaire pour les retraités.

  • des OPCVM actions, obligations ou monétaires
 
  • SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) : Ces placements permettent d’investir dans l’immobilier sans avoir à gérer directement un bien locatif. Les SCPI sont un bon moyen de générer des revenus passifs sans se soucier de la gestion. Les SCPI ne doivent pas être une solution à privilégier, c’est une solution de diversification avec +/- de frais en fonction des gestionnaires.

 

7. Adopter une gestion proactive de votre patrimoine

Il est essentiel d’adopter une gestion active de son patrimoine pour optimiser sa retraite. L’anticipation est la clé !

Cette gestion comprend des choix stratégiques comme :

  • la transmission anticipée des biens pour réduire les droits de succession,
  • la réorganisation de ses actifs pour maximiser les rendements,
  • ou encore l’optimisation fiscale de ses revenus. 

 

Faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine peut être judicieux pour bénéficier de conseils personnalisés en fonction de sa situation patrimoniale et de ses objectifs, à l’aide d’un audit patrimonial.

Le mot de la fin

L’optimisation de sa retraite requiert une préparation anticipée, une gestion active de son patrimoine et du temps. Ici, l’adage « le temps, c’est de l’argent » prend donc tout son sens.

Il est donc tout à fait possible d’améliorer considérablement son niveau de vie à la retraite en combinant plusieurs stratégies comme vu dans l’article, mais cela nécessitera du temps pour obtenir les meilleurs résultats.  

Chaque situation étant unique, il est souvent recommandé de faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine pour ajuster lesdites stratégies en fonction des besoins et des objectifs de chacun.

QM Patrimoine, société de conseil en gestion de patrimoine et en investissement financier vous accompagnera, tout au long de notre partenariat, dans la constitution d’un patrimoine équilibré en fonction de vos objectifs et de votre situation patrimoniale.